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Température de la planète

Analyse Statistique de l’évolution de la température de la planète

sur de longues périodes de temps précédant l’époque actuelle.


Nombreux sont les chercheurs qui étudient à la loupe et sans a priori, les fluctuations naturelles de la température de notre planète. Car contrairement à ce que beaucoup s’imaginent, et à ce qu’on vous affirme inconsidérément, la température de la terre n’a JAMAIS été stable, même sur de courtes périodes de temps. Elle a constamment varié de plusieurs dixièmes de degré, voire de plusieurs degrés, au cours des milliards d’années écoulées et continuera sans aucun doute à le faire, au gré des influences naturelles dont on ne vous parle jamais. Il est donc stupide de s’alarmer quand la température de la planète augmente de quelques dixièmes de degré en quelques décennies (comme à présent) ou diminue d’autant comme elle l’a fait de 1940 à 1975 (voir ici). En réalité, elle fait cela depuis la nuit des temps…


Comme chacun le sait, le soleil est la source principale qui réchauffe notre planète. L’autre étant la géothermie. Le soleil, autour duquel orbite notre planète et nos consoeurs n’émet pas un flux d’énergie constant dans l’espace et dans le temps. Il n’émet pas seulement des rayons lumineux UV, visibles et IR, mais aussi des champs magnétiques intenses et des vents de particules qu’on appelle « solaire ». Compte tenu des lois de la mécanique céleste, et des influences externes que subit notre galaxie, elles-mêmes soumises aux mêmes lois, il est assez logique d’imaginer que la température peut et doit subir une variation plus ou moins cyclique dans le temps.
Les chercheurs spécialisés dans ce domaine cherchent évidemment à déterminer la ou les périodes de ces oscillations, si celles-ci existent. Ils utilisent pour cela les techniques les plus modernes en analyse statistique assistée par ordinateur. Voici, parmi d’autres, cinq références d’articles récents, publiés dans la littérature scientifique, de chercheurs qui ont suivi cette démarche pour essayer de prévoir la température du globe dans les années ou les décennies à venir. C’est un pur travail de statisticien.

Kotov, S.R. « Near-term climate prediction using ice-core data from Greenland » dans Geological perspectives of global climate change (eds L. C. Gerhard et al) 47, 305-315, 2007.
Loehle, C. « Climate change: detection and attribution of trends from long term geological data », dans Ecological modelling, 171, 433-450, 2004.
Zhen-Shan L. et Xiam S. « Multiscale analysis of global temperature changes and trends to a drop temperature in the next 20 years », dans Meteorology and Atmospheric Physics; 95, 115-121, 2007.
Michael E. Schlesinger et Navin Ramankutty «  An oscillation in the global climate system of period 65–70 years ». Nature 367, 723 – 726 (24 February 1994); doi:10.1038/367723a0
Klyashtorin L. B. et Lyubushin A.A. « On the coherence between dynamics of the world fuel consumption and global temperature anomaly », Energy and Environment, 14, 733-782, 2003. (article en pdf ici)

Nous allons nous intéresser plus particulièrement aux deux derniers de ces articles, c’est à dire à ceux de Michael E. Schlesinger et Navin Ramankutty (1994) puis de Klyashtorin et Lyubushin (2003).
Shlesinger et Ramankutty sont chercheurs au départment de sciences atmosphériques de l’Université de L’Illinois.
Lyubushin est professeur de prospection géologique à l’Académie d’Etat de Moscou, au département de mathématiques avancées et de modélisation mathématique. On doit pouvoir lui faire confiance pour ce qui est des statistiques.

Klyashtorin et Lyubushin ont tout d’abord essayé de vérifier s’il existait une corrélation statistique ( rigoureuse, c’est à dire au sens mathématique du terme) entre la consommation de carburants de la planète (charbon, gaz et fuels compris) avec les variations de température enregistrées sur la planète de 1861 à 2000. C’est à dire depuis le début de l’ère industrielle. A noter que, ce faisant, ils s’affranchissent de l’imprécision concernant la proportion exacte du CO2 rejeté par l’homme et qui stagne dans l’atmosphère. (article en pdf ici)
C’est tout simple : Ces deux chercheurs veulent savoir s’il existe une corrélation réelle entre la proportion de carbone rejeté par l’homme avec ses activités industrielles et autres et la température de la planète, sans se préoccuper de la cause physique. C’est un pure analyse statistique de corrélation.


Voici les courbes qu’ils ont utilisées. Ces courbes proviennent des bases de données mondiales accessibles à tous les chercheurs.


klyashtorin2

La courbe en noir, épaisse, donne les variations de température du globe moyennées sur 13 ans. La courbe annuelle est représentée en tireté. L’échelle des températures est à droite en degré C.

La courbe en grisé, constituée de petits carrés, représente la consommation mondiale en énergie fossile en fonction du temps. On observe que cette courbe commence à monter rapidement à partir des années 50. L’échelle, en millions de tonnes, est représentée sur la gauche.

Même si on n’est pas un statisticien chevronné comme nos deux chercheurs russes, on voit du premier coup d’œil que si corrélation il y a, celle ci n’est pas évidente. En effet, le refroidissement des années 1905-1915 et surtout, celui des années 1943-1975, portent un rude coup à la corrélation supposée.

Il est a noter que Klyashtorin et Lyubushin ne se sont pas contentés de reproduire simplement la courbe officielle des températures, sans autre forme de procès. Ils ont vérifié cette courbe en la comparant à des mesures du taux de l’isotope O18 prises par carottage au Groenland. Les résultats de la comparaison étant satisfaisants, ils ont estimé, sans risque, que la courbe des températures reproduite ci-dessus est bien correcte.


Mais que nous dit l’analyse statistique mathématique de la corrélation existante (ou non) entre ces deux courbes ?
Je laisse la parole aux deux auteurs de l’article qui concluent de leur analyse  : »Il n’existe pas de corrélation linéaire (NDLR, c’est à dire directe) entre la consommation d’énergie fossile et la température pour les 140 années en question. » Ce qui signifie, en clair, que l’hypothèse de l’effet de serre anthropogénique ne tient pas, devant l’analyse mathématique des résultats.

Mais, bien entendu, et même si elle est intéressante, cette étude préliminaire ne nous dit rien sur les températures des années à venir..
Nos deux statisticiens ont alors cherché s’il existait une composante cyclique de la variation de température. Autrement dit et pour faire plus savant, ils ont effectué une analyse spectrale de la courbe des températures de 1861 à 2000. Ils ont trouvé un signal très marqué d’une oscillation de période 64 ans, que l’on perçoit très bien sur la courbe ci-dessous qui provient de leur article :

klyashtorin

En effet, et cela crève les yeux, la température semble osciller avec une période de 60 ans environ, pendant la période considérée.
Forts de cette observation, les deux chercheurs russes ont effectué une recherche approfondie sur une période de temps allant de l’année 1100 à 1860. Ils ont effectivement retrouvé un signal très marqué d’une période identique c’est à dire d’environ 60 ans, pour cette période de temps, également. Autrement dit, il paraît statistiquement prouvé que les températures oscillent avec une période de 60 ans environ depuis, au moins, l’an 1100.

La courbe ci-contre qui représente approximativement une sinusoïde, révèle une montée sous-jacente des températures. Si on mesure la pente de cette montée, on trouve que celle-ci correspond à une variation de température d’environ +0,4°C/100 ans ce qui équivaut (si cette montée était due au CO2) à une sensibilité au CO2 comprise entre 1/4 et 1/6ème de la sensibilité (rétroactions incluses) moyenne proposée par le GIEC, ce qui conduirait à un réchauffement de la planète négligeable. A noter que cete sensibilité est assez proche de ce qu’ont trouvé, indépendamment, R. Lindzen ou encore R. Spencer par des méthodes totalement différentes.
Cependant, S-Y Akasofu pense que cette montée sous-jacente n’est pas due au CO2 mais à la sortie du petit âge glaciaire qui s’est achevé vers 1715.

A noter aussi que la moyenne des températures effectuées avec une « moyenne glissante » de 13 ans comme dans cette étude, gomme largement les fluctuations non corrélées liées aux explosions volcaniques (froid) ou aux événements El Niño (chaud) ou La Niña (froid).

Dès lors, il est naturel d’extrapoler les courbes de températures suivant la même tendance après l’année 2000. Comme on le voit sur leur courbe comme une série de traits verticaux (indiquant les marges d’erreur), cette étude nous indique que la planète va connaître une période de refroidissement succédant à la période de réchauffement que nous avons connue de puis 1975. A noter que cette étude a été réalisée avec le support de l’US National Research Council lors d’un stage aux Etats Unis. Connaissant les tendances de cette agence, ils n’ont pas dus être très contents des résultats !

Les résultats de Klyashtorin et Lyubushin (2003) aboutissent sensiblement aux mêmes conclusions que leurs prédécesseurs (Shlesinger et Ramankutty) qui, en 1994, avaient utilisé des bases de données différentes.



schlesinger

Voici la courbe maîtresse de l’article de Shlesinger et Ramankutty :


Après de savants calculs de statistiques, les deux chercheurs de l’Université de l’Illinois ont noté une péridiodicité qui varie entre 65 et 70 selon les bases de données utilisées. A noter que Klyashtorin et Lyubushin, eux, ont étendu l’observation de ce type d’oscillation sur une période de quelques 1000 ans, jusqu’à nos jours.

 





Dès lors, (mais Klyashtorin et Lyubushin ne pouvaient le faire. Leur article date de 2003), il est tentant de rapprocher leurs prévisions qui ne commencent qu’en l’an 2000, des mesures réelles de la température de la planète jusqu’en 2007. Tout simplement pour vérifier si leur prévisions se sont révélées exacte, au moins jusqu’en 2007.


Sur la figure suivante à droite, klyashtorin1

La courbe du bas est celle de Klyashtorin et Lyubushin. Elle va de 1950 à 2020.

La courbe du haut (1979-2007) reproduit la courbe officielle des températures globales relevées par deux organismes spécialisés qui utilisent des satellites et mesurent la température de la basse atmosphère. Comme vous le voyez et comme cela est rappelé plusieurs fois dans les textes de ce site, la température du globe s’est au moins stabilisée, si elle n’a pas commencé à diminuer depuis quelques 6 ou 7 ans… Voire depuis 1998 qui est l’année d’un courant chaud très exceptionnel dû à El Niño (voir ci-dessous).

Il est assez remarquable que la courbe que nos deux chercheurs russes ont établi en 2003, ait correctement prévu l’existence d’un plateau de température (2005-2010) qui est très apparent dans les mesures connues, en cette fin de l’année 2007.

Ainsi et comme ces chercheurs n’ont trouvé aucune corrélation entre la consommation d’énergie fossile par l’homme et la température, on peut raisonnablement penser que la température du globe va commencer à diminuer dans les années à venir, comme cela semble d’ailleurs être le cas pour l’année 2007 qui touche à sa fin au moment où j’écris cet article….



Et voici une autre publication, à titre d’illustration, elle aussi basée sur des analyses statistiques, qui nous vient de chercheurs chinois : En début 2007,  » Des scientifiques chinois prédisent un refroidissement global imminent ». ‘référence : Zhen-Shan, L. and Xian, S. 2007. Multi-scale analysis of global temperature changes and trend of a drop in temperature in the next 20 years. Meteorology and Atmospheric Physics 95: 115-121.

Le titre en français : Analyse multiéchelle des variations de température globale et tendance vers une chute de température dans les 20 prochaines années.
Ces braves chinois ne font pas partie des experts du GIEC, bien entendu, et il semble bien que le fameux réchauffement climatique réchauffe surtout les esprits des peuples de l’Ouest, mais pas ceux de l’Est.


Obtenant des résultats cohérents avec ceux évoqués ci-dessus mais partant, cette fois-ci , d’un grand nombre de données paléoclimatiques, Le Professeur Syun-Ichi Akasofuqui est le fondateur et l’ancien directeur (il est retraité depuis 2007 et son nom vient d’être donné au bâtiment du CIRA ) du Centre International de Recherche sur l’Arctique (Alaska Fairbanks) défend l’idée que les variations de températures récentes (depuis 1800) résultent, en réalité, de la superposition de deux phénomènes parfaitement naturels qui sont :

  • Un lent et faible réchauffement linéaire dû à la sortie du précédent petit âge glaciaire qui s’est achevé vers 1800
  • Des phases oscillantes multidécennales résultant des oscillations océaniques naturelles.

La figure suivante qui est extraite d’un de ses derniers articles intitulé «  Les deux composantes du récent réchauffement climatique » (pdf, 5Mo) en dit plus qu’un long discours :

 

 

Le trait noir représente, selon le Professeur Akasofu, la remontée naturelle de la température du globe

akasofu2

sortant du petit âge glaciaire précédent. Akasofu montre que ce genre de comportement est naturel et qu’il s’est reproduit à plusieurs reprises aux cours de l’histoire de la planète : Le taux de remontée serait d’environ 0,5°C/100 ans (à rapprocher des 0,4°C/100 ans trouvés par Klyashtorin et Lyubushin ci-dessus à partir d’une analyse purement statistique.

Les zones en bleu et en rouge indiquent les périodes de refroidissement et de réchauffement résultant des oscillations multidécennales (période environ 60 ans comme trouvé ci-dessus).On y retrouve les périodes de refroidissement et de réchauffement bien connues.


Akasofu a pris soin d’indiquer en trait rouge gras, le période de montée des températures sur-utilisée par le GIEC, partant de l’année 1976 (année du basculement de la PDO) que nous venons de traverser et qui s’est arrêtée aux alentours de l’an 2000 avant de redescendre ainsi que nous l’avons répété à de multiples reprises dans cette page. Akasofu donne aussi le graphe suivant en précisant à quel point le GIEC et ses affidés sont dans l’erreur en se limitant à la considération de cette partie (en rouge gras) limitée de l’évolution du climat.


akasofu1

Ici encore, le graphe ci-contre peut se passer des longs commentaires que vous trouverez dans l’article sus-cité.

Le rectangle de couleur jaune indique les données observationnelles sur la température terrestre de 1880 à 2000.

La remontée des températures due à la récupération du petit âge glaciaire est indiquée en pointillé qui se retrouve naturellement dans l’alignement de la tendance (en noir fin) moyenne des données observationnelles.

La partie droite de ce graphe indique les projections (prévisions, scénarios etc.) des ordinateurs du GIEC à partir de l’année 2000. Il est clair que la tendance moyenne du GIEC (en pointillés rouge) se trouve dans le prolongement de la montée des températures qui s’est produite de 1976 à 2000 environ. Au contraire, les prédictions d’Akasofu se répartissent comme des oscillations multidécennales (période 60 ans) autour d’une valeur moyenne qui aboutit à une prédiction de 0,7°C en 2100, donc bien inférieure aux prévisions de +2°C à +6°C du GIEC…

La petite flèche verte indique la situation actuelle.
Ces considération d’Akasofu sont en phase avec les conclusions de Klyashtorin et Lyubushin


Deux remarques complémentaires :

L’analyse d’Akasofu prévoit, comme de nombreux auteurs cités dans cette page, une baisse des températures à venir, jusqu’en 2035 environ.

Les « climatologues » (qui sont, en réalité, le plus souvent des chimistes, géologues, astronomes, modélisateurs sur ordinateurs etc.) rappellent sans cesse à l’ordre les autres scientifiques qui leur font, par exemple, remarquer que les températures ne montent plus depuis une dizaine d’années. les climatologues affiliés au GIEC affirment que les tendances climatologiques ne se voient que sur des périodes de trente ans et pas dix ans.

Certes, mais le Professeur Akasofu leur rétorque que c’est bien trop court, trente ans, pour se faire une idée de l’évolution du climat. Ce faisant on risque d’ »oublier » les phénomènes naturels. En effet !

Voici la conclusion de l’article du Prof Akasofu au sujet de l’échec des prédictions du GIEC pour la dernière décennie :

« Le GIEC semble penser que l’arrêt ( NDLR : de la hausse des températures) est temporaire. Cependant, il est incapable d’en donner une explication. Plusieurs enregistrements récents incluant la phase de l’oscillation pacifique décennale (PDO), l’arrêt de la montée des océans et le refroidissement de l’océan Arctique, indiquent que que cet arrêt résulte d’un changement multidécennal.

Les hautes températures prédites par le GIEC en 2100 (+2 à +6°C) ne sont rien d’autre qu’un simple prolongement de la hausse observée entre 1975 et 2000 qui résulte essentiellement d’un changement multidécennal. Les modèles globaux du climat (GCM) sont programmés pour reproduire la hausse des températures de 1975 à 2000 en terme d’effets du CO2, puis prolonger cette courbe jusqu’en 2100.

On conseille au GIEC, au moins, de reconnaître son échec dans la prédiction de la première décennie du siècle actuel. D’autant plus qu’une prédiction devient de plus en plus erronée au fur et à mesure que l’on s’éloigne vers le futur lointain.  »

Dans le même article, Akasofu explique que « L’échec du GIEC vient du fait que de dernier a beaucoup exagéré l’effet du CO2 tout en minimisant les causes naturelles du changement des températures »

On ne saurait mieux dire !

Note : Il reste à trouver les causes des basculement périodique des températures océaniques (NAO, AMO, PDO etc.). ceux qui sont intéressés pourront lire la présentation Power Point de Tim Patterson qui montre que ces oscillations seraient corrélées aux cycles solaires (Cycles de Gleissberg, notamment). ( Gleissberg Cycle: Pacemaker for the Pacific Decadal Oscillation? (PowerPoint)).


L’évolution des températures océaniques semble indiquer

un prochain « basculement climatique « comme il s’en est produit un en 1977.

Ce paragraphe est inspiré d’un article écrit par Joseph d’Aleo. Joe d’Aleo est un expert en météorologie, successeur de John Coleman à la TV Weather Channel. Il est l’auteur d’un grand nombre d’articles et d’un livre plus particulièrement spécialisés dans l’étude des couplages entre le climat et les oscillations périodiques des océans (NAO et PDO). Il est membre élu de l’American Meteorological Association (AMS). Il est actuellement Président du comité de l’AMS chargé de l’analyse du climat et des prévisions. Il est un spécialiste reconnu des courants marins comme El Niño et La Niña.

Voici ce qu’il écrit dans son article qui sert de base à ce paragraphe. On ne peut faire mieux en guise d’introduction que de le lire :

« En 1977, l’océan pacifique a subi une évolution majeure qui est appelée « Le grand changement climatique de l’océan pacifique« . De manière soudaine, des eaux chaudes ont remplacé les eaux froides qui avaient prévalu pendant la plus grande partie des trois décennies précédentes sur la cote ouest de l’amérique du nord et le long de la cote équatoriale du pacifique est. En 1997, des chercheurs de l’Université de Washington on rapporté dans un article du bulletin de l’American Meteorological Society, qu’ils avaient découvert une oscillation multidécadale (NDLR : qui dure quelques dizaines d’années) dans les températures et les pressions de l’océan pacifique en étudiant les modifications décadales du rendement de la pêche au saumon. Ils ont appelé cette oscillation PDO, la « Pacific Decadal Oscillation« . Ils ont noté que l’année 1977 avait été l’occasion d’un basculement de la phase froide à la phase chaude de cette oscillation PDO. »

Ainsi, dans le mode « chaud » les eaux chaudes sont favorisées dans la partie Est de l’océan pacifique par une majorité de courants El Niño tandis que dans le mode « froid », ce sont les courants La Niña qui prédominent.

Il est intéressant de rapprocher les graphiques qui montrent l’évolution de la température du globe avec celui qui donne l’intensité des courants El Niño (chauds) et La Niña (froids). C’est ce qui est fait ci-dessous :

pdo

Ces deux graphiques, remis à la même échelle de temps couvrent la période 1950-2006.

Celui du haut représente les anomalies de température du globe en degrès centigrades

Celui du bas indique l’indice ENSO, c’est à dire l’indice qui mesure l’intensité des courants El Niño (en rouge) et La Niña.

On voit du premier coup d’oeil qu’il existe une coïncidence nette entre le basculement de l’indice ENSO et le basculement des températures du globe survenu en 1977 (c’est l’époque où on craignait un nouvel âge glaciaire !), où on est passé d’une période refroidissement à une période de réchauffement. Vous remarquerez aussi que l’année 1977 correspond exactement au changement de sens de la variation sinusoïdale évoquée par Klyashtorin et Lyubushin dans la première section de cette page (ci-dessus). 1977 est effectivement l’année où les températures du globe ont commencé à remonter après la décroissance des années 1940-1975. (voir figure ci-dessus)


Mais, comme « corrélation n’est pas raison », et en particulier dans le cas de celle, chancelante, du taux de CO2 et de la température du globe, considérons la courbe suivante, qui donne l’anomalie des températures du globe mesurée par satellites ( unités MSU : Microwave Sounding Unit » UAH : Université d’Alabama, Huntsville) sur laquelle on a noté l’existence des phénomènes El Niño (qui réchauffent) et des éruptions volcaniques (qui refroidissent). Comme on le voit clairement, les pics de température, dans un sens comme dans l’autre correspondent parfaitement avec l’occurrence des phénomènes El Niño et des éruptions volcaniques, comme Le Pinatubo (1991) ou El Chichon (1983). Vous remarquerez que les refroidissements dus aux phénomènes volcaniques ne se produisent qu’avec un temps de retard d’environ un à deux ans qui est le temps nécessaire pour que les aérosols émis dans l’atmosphère produisent leurs effets, puis disparaissent.

 

Le « El Niño » de 1998, exceptionnellement intense, est très visible sur ce graphe. Il correspond elnino1bien au maximum des températures terrestres.

Autrement dit, il est évident que les phénomènes El Niño et La Niña qui caractérisent les températures et les courants de l’océan pacifique jouent un rôle déterminant ou, du moins, sont corrélés aux variations de la température terrestre.

A noter que les oscillations nord atlantiques (NAO) suivent traditionnellement les PDO avec quelques années de retard.

L’effet de ces oscillations sur la température globale ne doit pas nous surprendre quand on sait qu’environ 73% de la surface de la planète est constitué par les océans.

A quoi ressemble un phénomène La Niña ?

 

 

 


lanina1

Ci-contre, une image récente ( du 15 novembre 2007), publiée par la NOAA, qui montre les anomalies actuelles de température des océans du globe. Ce graphique est codé en couleurs de l’arc en ciel comme à l’habitude : Bleu=froid, rouge=chaud) La Niña est plus particulièrement associée à l’onde bleue horizontale et oscillante que l’on voit atterrir au niveau de l’équateur sur le continent Sud-Amérique.

A noter que les courants El Niño, lorsqu’ils existent, se traduisent par les couleurs complémentaires de celles de La Niña. Autrement dit vous remplacez mentalement le bleu par du rouge pour avoir une idée assez exacte de ce que donne le phénomène El Niño.


Mais pour ce qui est du temps présent (Novembre 2007) on constate qu’un courant La Niña de grande intensité a pris naissance et que les océans montrent une tendance nette au refroidissement, à l’exception peut-être de la partie Nord Atlantique qui n’en verra le contre-coup que dans peu d’années.

Compte tenu de ce qui a été écrit plus haut au sujet des corrélations qui existent entre la température du globe et les courants chauds ou froids, il n’est pas douteux que la présence inopinée de ce courant La Niña en cette fin d’année 2007 est l’indice, sinon la preuve, d’un refroidissement généralisé. Hélas, il n’est pas encore possible de prévoir l’occurrence des El Niños ni des La Niñas dans les années qui viennent bien que certains auteurs établissent une corrélation avec les cycles solaires que j’évoque ci-dessous. Néanmoins, on peut remarquer que la survenue inopinée de La Niña en cette fin d’année 2007 est un excellent indice d’un refroidissement prochain de la planète conformément aux prévisions de Klyashtorin et Lyubushin, ci-dessus. Ce que nous ne savons pas encore, c’est combien de temps il va persister…


L’oscillation pacifique multidécennale (PDO : pacific multidecadal oscillation)

froide, semble avoir commencé nous annonce un communiqué de la NASA

(source avec analyse de la NASA).

ci-contre : image NASA par Jesse Allen, AMSR-E données traitées par Chelle Gentemann et Frank Wentz.

En bleu : plus froid. En rouge : plus chaud. pdoanomaly

Comme nous le voyons dans l’image ci-contre, à côté de la traînée persistante mais en voie de résorption du phénomène La Niña, est apparue la signature caractéristique de la PDO froide qui va de la côte Ouest de l’Alaska jusqu’au sud de l’Amérique du Nord, en pénétrant profondément dans le pacifique est, jjusqu’à rejoindre la zone froide de La Niña.

Cette cartes de températures obtenu par les satellites Aqua indique les anomalies par rapport à la moyenne 1885-1997 collectée par les satellites Pathfinder.

Clairement, le scénario qui était évoqué plus haut, s’est mis en marche. Cela implique très probablement un refroidissement marqué de la planète pour les 20 ou 30 prochaines années... D’autant plus que l’oscillation Nord Atlantique du même signe suit généralement, après quelques années, les PDO telles que celle que nous observons actuellement.

 

 

 

En écho à l’annonce rafraîchissante de la NASA, est sorti, le 1er Mai 08, un article dans la revue Nature (453, 84-88 (1 May 2008) doi:10.1038/nature06921), signé par Noel Keenlyside et al, qui concerne l’autre versant du continent américain, c’est à dire l’océan Atlantique. Cet article intitulé « Proposition d’une prédiction climatique décennale dans le secteur Nord Atlantique »

Les chercheurs ont considéré l’influence de l‘Oscillation Atlantique Multidécennale (AMO) sur le MOC (circulation des courants : Meridional Overturning circulation). Le fameux Gulf Stream que l’on voit sur le dessin ci-contre fait partie de ces courants marins qui déterminent largement la température des continents voisins, lequel Gulf Stream est lui même influencé par les les vents d’Ouest (c’est à dire par la rotation de la terre) et le système de circulation thermohaline.


Sans rentrer dans les détails plutôt techniques de cette étude,

rappelons que cette oscillation est quasi-périodique avec une période de 60-70 ans.


Les auteurs de l’article (tous membres actifs du GIEC) ont (enfin !) inclus ces gulfstreamphénomènes océaniques bien connus dans leurs programmes de prévision des températures pour les dix prochaines années. Le résultat est clair est net :

Les prédictions changent considérablement : L’océan Atlantique, l’Europe et l’Amérique vont se refroidir (légèrement, disent-ils) dans la prochaine décennie. En d’autres termes, les prévisions du GIEC qui avaient été annoncées avec force publicité dans les médias, et dans le dernier rapport officiel… sont erronées. En bref, au lieu de se réchauffer rapidement en proportion du CO2 atmosphérique, comme prévu par les scénarios du GIEC, le climat va se refroidir ou rester stable pendant (au moins) les dix prochaines années, c’est à dire au moins jusqu’en 2018 !

C’est la démonstration effective que la prise en compte des facteurs naturels ( que réclamaient les « sceptiques » à cor et à cri, depuis des années) changent considérablement les prédictions des ordinateurs. Cette nouvelle est très importante, et les réactions qu’elle a suscitée dans le petit monde « réchauffiste » sont tout à fait révélatrices de leur état d’esprit. Voici, par exemple (source)ce qu’a dit l’auteur principal Keenlyside : “We thought a lot about the way to present this because we don’t want it to be turned around in the wrong way,” Soit  » Nous avons beaucoup réfléchi sur la manière de présenter cette nouvelle parce que nous ne voulons pas la voir interprétée dans l’autre sens ». Et il ajoute pour être encore plus clair. “I hope it doesn’t become a message of Exxon Mobil and other skeptics.” Soit «  J’espère que ce résultat ne deviendra pas un message d’Exxon Mobil et autres sceptiques »

 

La déontologie de ces scientifiques me laisse rêveur : Depuis quand les scientifiques qui font une découverte doivent se préoccuper d’en faire un compte-rendu pour ne pas déplaire aux uns ou aux autres ? Leur problème n’est plus de découvrir et d’affiner nos connaissances scientifiques sur le sujet. Non ! Il faut surtout que le public continue à ne pas se poser de questions…sur le sacro-saint effet de serre. Et que nous affirment les quelques « réchauffistes » le plus souvent incompétents, que l’on rencontre en bandes organisées sur les blogs ? Ceci : « Oui. Bon, ça va se refroidir pendant 10 ans. Mais après, vous allez voir ce que vous allez voir ! »
Du côté des sceptiques, on veut bien car on se dit que la climat changera comme il a toujours changé, mais on ne voit pas très bien comment faire confiance à des prévisions (prédictions ou scénarios) d’un organisme intergouvernemental (Le GIEC) qui, avec force milliards de dollars, n’a même pas été capable d’expliquer la stagnation ou la baisse des températures que nous connaissons depuis 1998, non plus que la baisse des températures de la prochaine décennie. Cela fera donc 20 ans (au moins) d’erreur manifeste...
A partir de combien d’années démenties par les faits, pensez vous vous remettre en question, Mrs et Mmes les porte-coton du GIEC ?

D’autre part, si les océans sont capables, comme ils le disent, d’annihiler l’effet de serre du CO2 dans la prochaine décennie, pourquoi ne seraient-ils pas aussi responsables du réchauffement bénin que nous avons subi de 1977 à 1998 (21 ans !) et qui correspond exactement à la forte prédominance des El Niños et de l’oscillation océanique chaude pendant cette même période ? Les océans ne marchent-ils que dans un seul sens, celui du refroidissement et jamais du réchauffement ? Et que restera-t-il de l’influence du CO2 si ces chercheurs font ce calcul qui est très facile pour eux ? Cette démarche scientifique de confrontation des modèles avec les faits déjà observés serait parfaitement naturelle (je dirais même obligatoire) pour un chercheur indépendant, mais n’y comptez pas trop…

D’autre part, le silence médiatique français est pour le moins bizarre, pour ne pas dire symptomatique. Pratiquement aucun de nos médias français, pourtant prompts à trompetter les nouvelles alarmistes (Libération, le Figaro, les châinesTélés, France-Info …) n’a soufflé mot des deux articles précédents (NASA et Nature). Seul le site WEB de France 24 International qui ne pouvait sans doute faire autrement, vu qu’il est lu par des étrangers qui disposent de nombreuses autres sources d’informations. Le journal « Le Monde » lui, s’en est tiré, 12 jours plus tard, par une pirouette en titrant sur un pari stupide proposé par Michael Mann (celui de la crosse de hockey) et Stefan Rahmstorf (celui qui est en compétition avec Al Gore pour le record de hauteur en terme de prévision de la montée du niveau des océans) aux auteurs de cet article fondamental et dont les implications et les conséquences ne sont ni expliquées ni commentées dans les colonnes du Monde ni des autres médias.

A l’inverse du comportement des médias français, les médias anglophones ont très largement répercuté ces informations jusques et y compris le New York Times ( pourtant supporter de l’AGW) et le site de la BBC (avec des commentaires très politiquement corrects, comme on s’y attend)…

Mais ce qu’il faut surtout voir dans ces découvertes des mois d’avril-mai 2008, c’est que l’évidence expérimentale et l’observation objective des faits, démontrent, qu’on le veuille ou non, qu’à elles seules, les fluctuations naturelles d’un seul paramètre (les océans) surpassent ou neutralisent l’effet de serre théorique du CO2 dont l’importance réelle, je vous le rappelle, n’a jamais été démontrée. Désormais le GIEC aura bien du mal à négliger, dans l’avenir, les facteurs naturels qui influencent le climat, comme ils l’a toujours fait jusqu’à présent. Et si on commence à prendre en compte sérieusement les lentes oscillations de tous les facteurs naturels (Soleil et Océans), que restera t-il du CO2 ?

Michael Mann, Stefan Rahmstorf, James Hansen, « le Monde » et les autres, bref tous ceux qui ont engagé leur capital crédibilité sur cette affaire de CO2 anthropogénique, l’ont parfaitement compris. Face à un article sérieux dans Nature qui pose une vraie question, écrit par des collègues parfaitement qualifiés et qui font partie du GIEC, leur réaction est pitoyable : un pari stupide et un article ridicule qui sont, sans aucun doute, à la mesure de leur désarroi…

 

Les analyses précédentes montrent que les températures des océans et de la surface terrestre sont indissolublement liées. On observe nettement des cycles multidécennaux corrélés des températures de ces différents sous-systèmes. Il est hors de question d’imaginer que le taux de CO2 en croissance continue et plus ou moins constante dans l’atmosphère constitue le moteur N°1 de ces oscillations. Par contre, il existe un moteur bien connu que le GIEC se refuse encore à considérer malgré les nombreuses évidences publiées, jour après jour, dans la littérature scientifique...C’est tout simplement le Soleil (voir explications détaillées ici).


Je vous rappelle ici le résultat des études de quatre chercheurs américains :


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White W.B., Lean J., Cayan D.R. et Dettiger M.D. en 1997 (Journal of Geophysical research 102; 3255) qui montrent une corrélation manifeste entre la TSI (l’irradiance solaire) et les températures des océans.

On voit très clairement comme dans cette image comme dans les graphes ci-dessus que les températures des océans (et la TSI) remontent de manière synchrone après le point de basculement de 1977.

 

09 Février 2009 : Joseph d’Aleo vient de publier plusieurs graphes intéressants directement reliés à la figure précédente. Ces graphes concernent les corrélations nettes qui existent entre le paramètre qui décrit les températures des océans (Atlantique AMO et Pacifique PDO ), la température moyenne des USA et l’irradiance solaire totale (TSI) (source des courbes). Comme vous allez le constater, ses observations recoupent celles White W.B., Lean J., Cayan D.R. et Dettiger M.D. qui sont les auteurs des courbes ci-dessus qui, elles, datent de 1997. Je rappelle que AMO signifie Oscillation Multidécennale Atlantique et PDO signifie Oscillation (multi)décennale Pacifique. l’ USHCN est l’organisme qui se charge de la compilation des températures Nord-Américaines.

 

 

 

 

 

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Ce graphe résulte de la superposition de la température moyenne des USA (en noir, fournies par l’USHCN) avec la somme des paramètres AMO+PDO représentée en gris clair sur ce graphique. Les Etats Unis étant bordés par les océans pacifique et atlantique, il est logique d’effectuer cette somme.

Le résultat de cette superposition est étonnant. Si on prolonge ces oscillations au delà de l’an 2008, on s’attend à un refroidissement marqué des océans ainsi qu’à une baisse des températures pour les années à venir conformément à ce qu’à suggéré Mojib Latif lors de la Conférence Mondiale sur le Climat (WCC3).

On voit sur la courbe en noir que la température maximale de la période actuelle (dû au grand el Niño de 1998) mesurée aux Etats-Unis est à peine supérieure à celle des années 40 (le dust bowl). En réalité, et selon la version du « USHCN Temp » utilisée, les résultats peuvent apparaître un peu différemment. Cette question a fait l’objet d’un débat animé suite à la découverte d’une anomalie avérée dans les données du GISS qui fait (pour le GIEC) référence en la m:atière. (voir cette page pour plus de détails). Cependant, compte tenu de l’imprécision des mesures de température, cette question reste anecdotique. Disons que les températures maximales qui ont été mesurées aux USA pendant la période actuelle sont très proches de celles que les USA ont connu dans les années 40.

 


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Le second graphe, ci-contre, montre une corrélation assez nette entre l’irradiance solaire (TSI) et la courbe de température des Etats-Unis fournis par l’USHCN et donc la corrélation de la TSI avec les températures AMO+PDO.

Les deux ovales en tiretés rouges représentent les point de basculement de la température et de la TSI.

Je rappelle que la courbe de croissance du CO2 dans l’atmosphère est une courbe continue qui ne marque aucun décrochement pendant la période 1950-1980. Cette période froide (on craignait un nouvel âge glaciaire, à l’époque) qui détruit la corrélation CO2/température a été attribuée (sans preuve) par les modélisateurs du GIEC à la présence d’aérosols refroidissants

Au vu de ces courbes qui reproduisent fidèlement cet abaissement de température, on imagine aisément ce qu’il en est de cette hypothèse.

Et comme on sait, par ailleurs, que les variations de la TSI (total solar irradiance) sont directement corrélées avec les taches solaires, on constate que tout cela est très probablement lié…

 

Alors, que nous prédit l’analyse du comportement de l’astre solaire pour les années à venir ?

Source : http://www.pensee-unique.fr

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